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Ce lundi 28 décembre, tous les Gouverneurs des provinces de la République démocratique du Congo étaient réunis pour la 7ème conférence des Gouverneurs, présidée par le Chef de l’État Félix Tshisékédi en personne dans la salle des Congrès du Palais de la Nation à Kinshasa.

Deux jours de travail et de réflexion sur l’état des lieux des provinces et des solutions à apporter. Durant ces deux jours, les Gouverneurs de Provinces ont échangé sur le thème : « La gouvernance des provinces dans l’environnement démocratique actuel : défis et opportunités ».

Plusieurs réflexions ont été annoncées par le Prédisent de la République. La première s’intéresse à la revisite des objectifs fondamentaux des règles et mécanismes de fonctionnement du pouvoir exécutif national et des provinces tout en préservant les acquis de l’alternance de 2018.

Ensuite, la deuxième réflexion concerne les pratiques actuelles de gouvernance dans les provinces au regard des principes fondamentaux qui fondent l’État et ceux relatifs à la libre administration des provinces.

Pour finir, la dernière réflexion évoquée se réfère aux défis actuels auxquels sont confrontées les provinces et qui empêchent leur fonctionnement optimal tout en freinant leur décollage. On parle ici notamment du transfert des compétences, la mobilisation  des ressources provinciales, des mesures contre la pandémie du coronavirus, la lutte contre la corruption et le détournement et les autres antivaleurs.

Chaque gouverneur a été invité à présenter l’état des lieux de sa Province lors d’une séance tenue à huis clos.

Tout ceci, intervient, rappelons-le, dans un contexte politique compliqué et nouveau de l’Union Sacrée. Le Chef de l’État a déjà annoncé qu’une série de réformes institutionnelles, en faveur des provinces, sera prochainement mis en application et il s’engage à accompagner le développement des Provinces.

Extrait du discours d’ouverture du Chef de l’État à la 7ème Conférence des Gouverneurs

« La province devrait également bénéficier des ressources provenant de la Caisse nationale de péréquation prévue à l’article 181 de la Constitution. A cet effet, chaque province doit donc établir le mécanisme de recouvrement de ces ressources propres dans le respect des procédures fixées par la législation nationale et percevoir les recettes administratives rattachées aux actes générateurs dont la décision relève de sa compétence. Dans la pratique, le comportement des acteurs en présence ne facilite pas la résolution de ce défi.

A ce sujet, en même temps que les provinces se plaignent de n’être pas appuyées financièrement par le Gouvernement central, s’agissant de la retenue à la source de 40% des recettes en caractère national, le Gouvernement central, à son tour, rétorque que toutes les provinces n’ont pas la même capacité de mobilisation des recettes suite à l’amenuisement de leur assiette fiscale et à la faiblesse constatée de leur part pour mobiliser les recettes. Au nom de la solidarité nationale, la rétrocession continue à être appliquée comme technique de réponse appropriée aux besoins des provinces.

Toutes ces problématiques doivent être examinées par l’Assemblée plénière de cette Conférence des Gouverneurs et en proposer des reformes afin de mettre en place un système transparent permettant la traçabilité de l’utilisation des fonds alloués aux provinces par le Gouvernement central ainsi que les recettes générées par les provinces elles-mêmes et les entités territoriales décentralisées.

Nos assises devront aboutir à des recommandations ayant pour vocation d’une décentralisation adaptée à l’environnement socioéconomique et à la capacité du Gouvernement à la financer eu égard au nombre très élevé des entités éligibles à cette technique administrative.

Mon seul souci est de bâtir une gestion responsable de la chose publique et ce, à tout le niveau du fonctionnement de l’État, comme véritable défi à relever par nous tous. » a expliqué Félix Tshisékédi.